
Du cortex à l’iris, nouvel album enregistré pour son label Versatile Records, prolonge l'équilibre qui constitue la signature de Jaumet : une tension permanente entre l’abstraction hypnotique et un groove presque animal. « Réduire la distance entre mon cortex et mes sens, afin de composer des images mentales avec des sons », dit-il. Envie de faire danser, mais avec des réminiscences d’EBM, des surgissements de paysages filmiques et cette manière singulière d’installer lentement la transe plutôt que de la proclamer.
Saxophone, synthés, boîtes à rythme analogiques : l’arsenal reste familier, mais la démarche est plus directe. Jouer vite, composer dans l’instant, laisser la main courir avant que la pensée ne corrige. Capter quelque chose de primal, de spontané, presque brut – comme si le son passait vraiment, cette fois, directement du cortex à l’iris.